Kortrijk Art Weekend

À propos de l'exposition (NL)

Une vas­te zone s’étend sur le Pot­tel­berg, com­pre­n­ant une mul­ti­tu­de d’anciens bâti­ments d’usines et de bureaux con­strui­ts au fil des décen­nies dans dif­fé­rents sty­les archi­tec­turaux. Plu­si­eurs de ces struc­tu­res sont ornées de l’image sty­li­sée d’un hip­po­cam­pe. Ce logo bleu et blanc a été con­çu en 1950 par l’artiste fla­mand Octa­ve Lan­duyt pour Van Mar­c­ke, le prin­ci­pal dis­tri­bu­teur bel­ge de sani­tai­res et de chauf­fa­ge, qui a récem­ment trans­fé­ré ses acti­vi­tés de ce site vers des instal­la­ti­ons ultra­mo­der­nes en périp­hé­rie de la vil­le. Ce cha­pi­tre de l’histoire du lieu s’inscrit dans une lon­gue suc­ces­si­on d’activités, com­me en témoig­nent des décou­ver­tes archéo­lo­gi­ques qui attes­tent d’une occu­pa­ti­on depuis la péri­o­de méso­li­thi­que. Le nom, sig­ni­fi­ant ​“col­li­ne des pots”, fait sans dou­te réfé­ren­ce aux dépôts d’argile dans le sol, puis­que les célè­bres tui­les de toi­tu­re de Pot­tel­berg étai­ent pro­dui­tes à gran­de échel­le un peu plus bas sur la rou­te, dans une immen­se usine.

Au début du XXe siè­cle, Kunst­werkst­e­de De Coe­ne éta­blit son siè­ge à cet empla­ce­ment même. D’abord ate­lier de mobi­lier et d’aménagement inté­ri­eur inspi­ré par le mou­ve­ment Arts and Crafts, l’entreprise intro­dui­sit ens­ui­te le bois stra­ti­fié et réa­li­sa des pro­duc­ti­ons pour des figu­res com­me Hen­ry Van de Vel­de, Mar­cel Breu­er, Char­lot­te Per­ri­and, Jean Prou­vé, Renaat Braem, Léon Sty­nen, Eero Saar­i­nen et Har­ry Ber­toia. Après la Secon­de Guer­re mon­di­a­le, la soci­é­té s’orienta vers la fabri­ca­ti­on de pout­res lamel­lées-col­lées pour l’industrie de la con­struc­ti­on, deve­nant un acteur mon­di­al et con­struisant de nom­breux pavil­lons pour l’Exposition uni­ver­sel­le de 1958 à Bruxel­les. L’un de ces pavil­lons exis­te enco­re sur le site aujourd’hui. L’émergence de la Bien­na­le Inte­ri­eur en 1968 serait dif­fi­ci­le à ima­gi­ner sans la pré­sen­ce dyna­mi­que de De Coe­ne à Cour­trai. Lorsque De Coe­ne fut dis­sou­te dans les années 1970, Van Mar­c­ke reprit le site et les bâti­ments exi­s­tants, pour­sui­vant son expan­si­on jusqu’à son récent démé­na­ge­ment. Aujourd’hui, la zone est en plei­ne recon­ver­si­on et se trans­for­me en un foy­er de pro­jets inno­vants sous le nom de Land­mar­ck.

En par­cou­rant les dif­fé­ren­tes stra­tes bâties de ce site aban­don­né, le pas­sa­ge du temps devient pal­pa­ble et les sou­ve­nirs des pas­sés pro­che et loin­tain sem­blent flot­ter dans l’air. Appa­rais­sant com­me un déjà-vu récur­rent, la sil­hou­et­te ondoy­an­te de l’hippocampe devient un gui­de spi­ri­tu­el à tra­vers les allées et cor­ri­dors déser­tés, révélant des recoins cachés et des tra­ces oubliées de vies anté­ri­eu­res. Le nom latin de l’hippocampe est Hip­po­cam­pus, qui se trou­ve être aus­si celui d’une mys­té­ri­eu­se par­tie du cer­veau humain, ain­si appe­lée en rai­son de sa res­sem­blan­ce phy­si­que avec la cré­a­tu­re mari­ne. Tout com­me la ter­re est divi­sée en deux hémis­p­hè­res en car­to­grap­hie pour com­mu­ni­quer des infor­ma­ti­ons spa­ti­a­les néces­sai­res à la navi­ga­ti­on, le cer­veau est divi­sé en deux hémis­p­hè­res céré­braux, cha­cun abri­tant son prop­re hip­po­cam­pe. Bien que le fonc­ti­on­ne­ment exact du cer­veau humain res­te enco­re lar­ge­ment mécon­nu des neu­ro­s­cien­ces, ces hip­po­cam­pes sem­blent jou­er un rôle fon­da­men­tal dans la cré­a­ti­on et la récu­pé­ra­ti­on des sou­ve­nirs, et par con­sé­quent dans l’orientation spa­ti­a­le qui rend la navi­ga­ti­on possible.

Pour l’occasion, nous vous invi­tons à lais­ser l’hippocampe de notre esprit tirer le char, nous accom­pag­nant dans ce voy­a­ge laby­rin­thi­que à tra­vers les cou­rants de l’espace et du temps.

À propos du lieu (NL)

ELDERS is een noma­disch col­lec­tief voor de pre­sen­ta­tie van heden­daag­se artis­tie­ke prak­tij­ken in Kort­rijk en regio. ELDERS orga­ni­seert ten­toon­stel­lin­gen in de Kort­rijk­se bin­nen­stad. Door het noma­di­sche aspect ver­hui­zen de pro­jec­ten tel­kens naar aan­ge­pas­te loca­ties. ELDERS wil niet enkel geves­tig­de kun­ste­naars maar ook jon­ge talen­ten in het begin van hun car­ri­è­re een plat­form geven. ELDERS werd opge­richt in 2021. De hui­di­ge leden zijn Pet­rus Pak­lons, Hélè­ne Depondt, Koen Tite­ca, Joa­chim Cou­c­ke, Die­ter Van Cane­ghem, Joke Anckaert, Gil­les Dedec­ker en Eli­sa­beth Sey­nae­ve. ELDERS heeft geen vas­te ope­nings­uren maar is gebon­den aan ten­toon­stel­lin­gen door­heen het jaar. Hou dus zeker deze en onze web­si­te in de gaten voor opko­men­de tentoonstellingen.